La soif des mises au monde
Roman d'inspiration à venir en 2025
« Nepawa signifie “L’île située en dessous.” S’il y avait sous cette île une source de vie capable d’accoucher les êtres en perdition ? »
La soif des mises au monde est un roman d’inspiration qui explore la quête identitaire de Salomé, une artiste brisée qui fuit sa réalité pour se réfugier dans une étrange maison de l’île Nepawa. Auprès de l’Anicinape Nokomis, réussira-t-elle à accueillir toutes les parts d’elle-même ?
Entre le lien transgénérationnel, la nature foisonnante, l’amour queer et la création viscérale, Salomé oscillera, incertaine devant son propre reflet.
« Émouvant et captivant jusqu’à la dernière ligne ! »
— Chantal Blanchette
Pour ce roman qui interroge le lien transgénérationnel et la crise d’identité, je me suis sentie attirée par les Premières Nations, par ce peuple qui coule dans mes veines de source lointaine. Je me suis intéressée à cet Autre, à cette altérité qui vit en moi, alors que je porte le nom des colonisateurs de France – Toulouse –, nom hérité de mon grand-père maternel.
Avec l'Anicinape Nokomis Mowatt, j’ai voulu créer un personnage qui sert de pont entre deux mondes qui se côtoient sans jamais vraiment se toucher, un personnage qui tend la main et qui apporte l’essence de l’âme du vivant à tous ceux qui le demandent, comme les membres des communautés de Lac-Simon et de Kitcisakik ont généreusement accepté de le faire avec moi. J’ai eu la chance de les visiter, d’échanger et de créer avec eux l’espace d’un atelier d’écriture sur les thèmes de mon roman. Ma démarche artistique a également inclus ce partage créatif avec deux ateliers offerts à mes pareils Québécois ici, à la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda et au Café-bar librairie Livresse.
Cette expérience concrète avec les Anicinapek a façonné ma volonté de faire appartenir Nokomis au monde et pas qu’à son monde. Il m’est apparu trop riche pour demeurer cloisonné. J’ai voulu que les frontières s’effacent, l’espace d’une fiction, et que l’horizon s’ouvre sur une nouvelle forme de métissage. Je n’aurai jamais l’honneur de découvrir mon arrière-arrière-grand-mère wolastoqiyik disparue dans la courbe du temps, mais j’ai rêvé, avec Nokomis, à un univers où Premières Nations et descendants de colonisateurs ne font qu’un dans la quête de soi. Je l’imagine ainsi, mon ancêtre sage-femme : tournée vers l’Autre, capable de l’accompagner dans l’accouchement de sa psyché. J’ai souhaité que la rencontre entre l’Allochtone Salomé et l’Anicinape Nokomis se fasse en territoire neutre, sur une île perdue d’Abitibi Ouest, l’île Nepawa, là où le vaste répond aux cris qui nous habitent.
Pour plonger avec ces deux femmes dans le cœur vibrant d’une identité en cavale, en plus des ateliers d’écriture explorant mes thèmes fétiches, je me suis moi-même prêtée à des séances de constellations familiales en groupe et en solo. J’avais besoin de goûter à ces expériences de libération dans ma propre intimité pour les caresser du bout des mots.
Je souhaite, lecteur, que ce roman t’invite à retirer quelques-uns de tes propres masques, qu’il te mène vers une exploration intime et personnelle de ta lignée et de ton identité. Chacun y trouvera des trésors différents, car tout n’est que perception.
À toi d’en recréer le sens. Maintenant, cette œuvre t’appartient.